Ces examens consistent à injecter à l’aide d’une fine aiguille un liquide iodé à l’intérieur d’une articulation grâce au guidage radiologique. Des clichés radiographiques permettent ensuite d’étudier le contenu de l’articulation. Cette technique utilise donc des rayons X. Certaines articulations peuvent aborder par un guidage échographique moins irradiant.
En matière d’irradiation des patients, aucun risque n’a pu être démontré compte tenu des faibles doses utilisées et des précautions prises pour limiter au strict minimum la zone examinée. Toutefois, des précautions concernant les femmes enceintes doivent être prises systématiquement. C’est pourquoi il est important de signaler si vous pouvez être dans ce cas.
Le déroulement de l’examen
L’examen se fait le plus souvent en position allongée.
La peau est d’abord désinfectée soigneusement. La piqûre est, comme toute piqure, un moment un peu désagréable de l’examen. En fonction des articulations étudiées, une anesthésie locale sera pratiquée. L’injection du liquide iodé dans l’articulation provoque parfois tout au plus quelques douleurs modérées et très passagères. Après avoir retiré l’aiguille, votre articulation sera placée dans différentes positions et on prendra plusieurs clichés.
L’arthrographie peut être complétée immédiatement par un scanner de l’articulation (arthroscanner) ou maintenant une IRM ( arthro-IRM ) . Celui-ci réalisé dans la suite ne nécessitera pas de deuxième piqûre.
Quelles complications pourraient survenir pendant ou après l’examen ?
Il est rarissime qu’un liquide iodé injecté dans une articulation déclenche des réactions allergiques. De plus, celles-ci sont le plus souvent sans conséquence.
Toute intervention sur le corps humain, même conduite dans des conditions de compétence et de sécurité maximales, comporte un risque de complication.
Comme pour toute ponction, il existe un très faible risque d’infection. Toutes les précautions nécessaires pour l’éviter sont prises. Des douleurs, un gonflement de l’articulation, de la fièvre dans les jours suivant l’examen doivent vous alerter. Il faut alors appeler votre radiologue sans délai, car il peut être urgent de vous donner un traitement.
Résultats
Un premier commentaire pourra vous être donné juste après l’examen. Il ne s’agira là que d’une première approche, car les images doivent être ensuite analysées plus en détail par le médecin radiologue. Le compte-rendu écrit sera disponible dans les meilleurs délais.
Avant l’examen, informez votre radiologue si :
Vous avez des risques particuliers de saigner :
- Vous avez une maladie du sang ou des saignements fréquents ou prolongés (du nez par exemple) ?
- Vous prenez un traitement fluidifiant le sang (anticoagulant ou anti-agrégant plaquettaire type Aspirine, Asasantine, Kardegic, Persantine, Plavix, Previscan Sintrom, Solupsan, Ticlid …), ou tout simplement souvent de l’Aspirine contre le mal de tête ?
Dans ce cas, il sera peut-être nécessaire d’ajuster ou d’arrêter ce traitement avant l’examen : votre radiologue vous précisera combien de temps
Vous êtes allergique:
- à certains médicaments ou pommades, ou êtes-vous asthmatique
- vous avez mal toléré un examen radiologique
- Vous avez eu récemment une infection (fièvre, mal de gorge) ou des soins dentaires.
- Vous êtes enceinte ou susceptible de l’être. Allaitez-vous ?
D’une manière générale, n’hésitez pas à fournir tout renseignement qui vous paraîtrait important à communiquer et à informer votre radiologue de toute maladie sérieuse.
Apportez le jour de l’examen :
- la demande de votre médecin (ordonnance, lettre….)
- tous vos résultats d’analyses de sang,
- le dossier radiologique en votre possession (radiographies, échographies, scanners, IRM …)
- la liste écrite des médicaments que vous prenez.
Avant de vous rendre à l’examen :
Il est recommandé de bien se laver la peau, à l’endroit de l’articulation, avec un savon liquide désinfectant par exemple. Mais surtout il ne faut pas raser la peau.
Le jour de l’examen, vous pouvez manger normalement.
Après l’examen :
Limitez les mouvements de votre articulation durant les 24 heures suivantes pour éviter la survenue de douleurs ou d’un épanchement (gonflement).
Interrompez le sport et la kinésithérapie pendant 48 heures.
Si besoin, reprenez contact avec votre radiologiste en lui téléphonant.