Qu’est-ce qu’une infiltration ?
Le principe de l’infiltration est d’injecter un médicament actif au contact ou au sein d’une structure douloureuse. Cette administration locale permet une meilleure efficacité qu’une prise médicamenteuse orale où le produit ingéré diffuse à l’ensemble du corps. Les guidages échographique, radiographique ou scanographique en fonction des sites contribuent également à améliorer les résultats thérapeutiques et diminuer les effets secondaires.
Le produit le plus souvent injecté est un dérivé cortisonique concentré à libération prolongée aux propriétés anti-inflammatoires puissantes. (Tendinite par exemple)
Les articulations peuvent également bénéficier d’injection d’acide hyaluronique (Visco-supplémentation) qui permet de lubrifier l’articulation et stimuler la réparation cartilagineuse apportant un effet antalgique et une amélioration du jeu articulaire (produits non pris en charge par l’assurance maladie)
Enfin les tendons, muscles et articulations peuvent profiter d’injection de concentré plaquettaire ou PRP à partir du sang prélevé du patient. Les facteurs de croissance plaquettaires ont en effet un haut pouvoir de régénérescence et donc de réparation (Produits de procédure également non remboursés par l’assurance maladie). Cette technique autologue est de plus dénuée de tout effet secondaire.
L’industrie pharmaceutique peut nous fournir de façon plus récente un tube contenant de l’acide hyaluronique compatible avec l’administration conjointe de facteurs plaquettaire.
Déroulement de l’examen :
Avant ce geste un bilan d’imagerie est indispensable pour évaluer l’indication et la méthodologie à adapter à chaque patient. Un diabète, une grossesse, des allergies et la prise de médicaments anticoagulants doit être signalés à la prise de rendez-vous.
En fonction des sites infiltrés, une anesthésie locale sera pratiquée. Sous guidage radiographique ou scanographique, une injection de produits de contraste iodé sera sûrement nécessaire à la vérification du bon positionnement de l’aiguille.
La durée de l’examen varie en fonction de l’organe infiltré et du guidage réalisé mais en moyenne inférieure à cinq minutes.
Après l’examen :
L’idéal est un repos du site infiltré pendant 48 à 72 heures.
Il n’est pas rare d’avoir une recrudescence douloureuse pendant les premières heures calmées facilement par du paracétamol.
Le bénéfice thérapeutique sera à apprécier par votre médecin traitant ou spécialiste dans les semaines qui suivent qui indiquera éventuellement un deuxième geste infiltratif en cas de réponse partielle.